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mer par ce moyen fort eſmeue. À ce chemin qu'ils firent, les beſtiaux eſtoient dedãs ledit bateau ſe cõmencent a tourmenter pour la peur qu'ils avoient des vagues qui eſtoient grandes : & en ce tourment l'un d'eux d'un coup de pied pouſſe une des tables & planches du bateau dehors, en telle maniere qu'il fut impoſſible a tous ceux qui eſtoient au bateau d'y pouvoir remedier, quelque labeur qu'ils y employaſſent : & en peu de temps virent leur bateau fondre & abyſmer ſoubs leurs pied, reduits a la merci des ondes & de la fureur de la mer, avec telle pitié de voir les cris des mourans que ceux qui en