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naſt en France. La deſſus toutes les harangues de Maillard ne ſervoiẽt de rien ; quoy qu'il leur miſt devant les yeux que s'ils hazardoient en ceſte ſaiſon-là de ſe mettre à la mer, ſans doute ils trouveroient le coup du vent appelle Houraquan qui les feroit tous perir. Or cet Houraquan eſt un tourbillon de vent qui ſe rencontr és contrees de delà, quelquefois de deux en deux ans, lequel eſt ſi violent, qu'il s'eſt veu un navire eſtant preſt de terre avoir eſté emporté plus de deux lieues ſur icelle : tellemẽt que ceux qui font tels voyages ſavent fort bien obſerver les temps & la ſaiſon de ſa venue, de peur d'en eſtre ren-