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RENOUVEAU

gieuse magnificence de l’œuvre extraordinaire qui en fait l’objet, mais aussi par les persécutions dont son fondateur, au début, a été victime et enfin par le dogme même, un peu « hermétique », comme on dit maintenant. (À toute religion, indépendamment de sa portée morale et sociale, ne faut-il pas le martyre et le mystère ?) Si le préraphaélisme et l’ibsénisme ont modifié certains cerveaux de peintres et de littérateurs, en en laissant d’autres intacts, le wagnérisme, lui, s’est emparé victorieusement, despotiquement, de l’universalité des âmes. Aucun de nos musiciens, aucun, entendez-vous, n’a échappé à son influence, excellente pour ceux qui ont su rester des créateurs, néfaste pour ceux qui sont devenus des copistes, et nos foules, après tant de vaines querelles, ont été conquises, d’un coup, dans l’affolement des splendeurs révélées ou devinées. Que l’art wagnérien soit d’essence éternelle, que Richard Wagner ait sa place marquée dans l’avenir à côté de Bach, de Mozart, de Beethoven, ses glorieux ancêtres, nul n’en doute et moi moins que quiconque, mais j’estime qUe la religion wagnérienne, qui est une chose bien différente, « bat son plein » aujourd’hui, et je pense, à mon tour, que son déclin est proche. On peut donc prévoir quelles seraient pour le drame lyrique