de tous les peuples, le vrai drame de l’humanité, et, par la langue universelle des sons, il
prétend l’imposer au monde entier… Mais alors
c’est la guerre déclarée par l’Église à la scène !
Comment le savoir positivement ? La douceur
tranquille du petit homme ne se dément pas et
ses yeux s’agitent sans que son geste soit agressif.
Peut-être — c’est ce qui donnerait alors de l’importance aux œuvres de l’abbé Perosi — la lutte
est-elle engagée ainsi. D’ailleurs ne m’a-t-on pas
dit que de « bons confrères » laïques avaient
déjà, plus d’une fois, non point sifflé eux-mêmes,
mais fait siffler le jeune prêtre ? Si c’était exact
— pensez-vous que pareille noirceur soit très
exceptionnelle ? — ce serait nettement significatif.
Donc, il est à croire que la « nouvelle école » italienne va se diviser en deux camps : l’un commandé par MM. Mascagni, Puccini, Leoncavallo, etc., à la tête d’une nombreuse armée, l’autre occupé par le seul don Lorenzo, qui, de cette façon, aurait affaire à forte partie, car, si fécond qu’il soit, ses rivaux ne manquent point d’activité et d’entregent. Là-bas, la production lyrique est incessante et peut-être un art se réveille-t-il sous le grand souffle de vérité musicale qui passe à cette heure, balayant ce que le