ment appropriée à un tel usage, n’a pas permis
à Gounod de réaliser, en dépit de ses efforts, son
vœu très cher ; de ce que Berlioz n’a pas mis ces
théories en pratique, il ne s’ensuit point que les
autres doivent s’abstenir d’affirmer leur foi artistique, leur confiance en ce qu’ils croient beau
et bon, ni se priver d’unir autant que possible la
littérature et la musique, ce qui est arrivé assez
rarement, il faut bien le reconnaître, depuis
que nos compositeurs travaillent sur des poèmes
en vers.
Cette union que justifie l’immense apport d’humanité fourni à la musique par la littérature, apport sans lequel aucun art ne peut vivre, humanité devenue beaucoup plus directe en des drames contemporains, d’essence diverse, que grandissent les multiples symboles, qu’en les vagues légendes, toujours pareilles, dont les héros, perdus dans la brume épaisse des siècles, ne nous touchent guère, cette union, utile et féconde, je voudrais qu’elle servît aussi à inaugurer pour la danse une ère nouvelle.
La danse, jadis si noble que les Grecs la considéraient comme l’égale de la poésie et de la musique et la faisaient participer aux plus solennelles cérémonies de leur culte, aujourd’hui se meurt. Par son imprécision même, elle