Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/340

Cette page n’a pas encore été corrigée

316 ŒDIPE.

ger, & jugez ce qu’il faut penser des Oracles.

Œdipe.

Cet étranger ? quel est-il ? que vient-il m’apprendre ?

Jocaste.

Il vient de Corinthe vous annoncer que Polybe votre père n’est plus.

Œdipe.

Que dites-vous ? ô Étranger ? ah, je vous conjure de parler vous-même.

Le Berger.

Puisque vous souhaitez, Seigneur, que je commence par cette triste nouvelle, sçachez qu’en effet Polybe ne voit plus le jour.

Œdipe.

Lui ! quel sort a fini fa destinée ? la trahison, ou la maladie ? parlez.

Le Berger.

Hé, Seigneur, faut-il le demander ? le moindre accident précipite la vieillesse au tombeau.

Œdipe.

C’est donc une langueur qui l’y a conduit ?

Le Berger.

Oui, Seigneur, & son âge avancé.