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les étoiles

Ces difficultés font que les mesures de répartition spectrale des énergies stellaires sont encore peu précises, et que les mesures des différents observateurs sont peu comparables entre elles. On peut toutefois espérer que l’on arrivera bientôt à établir correctement les courbes de répartition relatives à un certain nombre d’étoiles fondamentales ; il sera alors plus facile, par des comparaisons photographiques relativement simples, d’en déduire les courbes relatives aux autres étoiles.

Fig. 8 : Intensité des raies d’absorption.
Fig. 8

Intensité des raies d’absorption. — Lorsqu’on trace, avec un microphotomètre enregistreur, la courbe qui donne le flux lumineux monochromatique reçu d’une étoile en fonction de la longueur d’onde (cf. fig. 14, p. 74), les raies d’absorption du spectre se traduisent par une dépression de la courbe (fig. 8) : la courbe obtenue AMB représente ce qu’on appelle le contour de la raie d’absorption. L’ordonnée mM d’un de ses points représente le flux lumineux effectivement reçu de l’étoile : en la comparant à l’ordonnée mP que l’on aurait si l’on imaginait la courbe des flux prolongée sans accident à travers la région d’absorption, on peut évaluer la fraction MP/mP du flux absorbé par la traversée de l’atmosphère stellaire qui produit la raie noire dans le spectre.

Pour caractériser convenablement l’absorption dans une raie,