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la photométrie stellaire

qu’il ne nous envoie que les 2/3 de l’energm que nous envoie Bételgeuse. Il faut d’ailleurs signaler que, si l’on fait la correction relative à l’absorption des radiations de courte longueur d’onde par notre atmosphère, on trouve finalement que Sirius émet un peu plus (10 p. 100) d’énergie que Bételgeuse.

Mesures spectrophotométriques

Spectrophotométrie visuelle. — Les diverses méthodes — visuelles, photographiques, radiométriques — fournissent pour une même étoile des magnitudes dont les différences traduisent les différences de répartition de l’énergie entre les diverses régions du spectre. Cette répartition spectrale de l’énergie dépend essentiellement de la température de l’étoile, et il y a intérêt à la déterminer de façon précise pour obtenir une estimation correcte de la température.

Les premières mesures spectrophotométriques ont été faites par les méthodes usuelles de la photométrie stellaire visuelle, en filtrant la lumière de l’étoile par des écrans colorés : on ne peut ainsi obtenir que des mesures grossières, à cause de la difficulté de définir la composition spectrale de la lumière transmise par l’écran coloré. La méthode des écrans garde pourtant l’intérêt d’être applicable à des étoiles trop faibles pour qu’on puisse obtenir leur spectre ; elle a encore été récemment appliquée en photométrie photo-électrique

Des mesures précises ont été faites avec des spectrophotomètres de laboratoire, en formant l’une au-dessous de l’autre sur la fente du spectrophotomètre l’image de l’étoile à étudier et l’image de l’étoile artificielle : on obtient dans le plan focal de la lunette d’observation deux spectres voisins, dans lesquels on isole une petite région, de longueur d’onde bien connue, par un écran muni d’une fente rectangulaire. L’image de l’étoile artificielle ayant été formée à travers un système de nicols, on peut amener les deux spectres au même éclat pour la longueur d’onde , et mesurer ainsi, pour les différentes longueurs d’onde, le rapport de l’éclat de l’étoile à celui de l’étoile artificielle.

Nous n’insisterons pas sur ces méthodes, qui ont été entiè-