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la photométrie stellaire

réaliser l’égalité des plages par la formule habituelle .

Les photomètres à plages permettent de réduire l’erreur de pointé à environ 2 p. 100 sur l’éclairement, et, en prenant la moyenne d’une série de pointés, de déterminer les magnitudes avec une précision de l’ordre de 0,01. Mais il faut noter que leur emploi est limité aux étoiles assez brillantes pour que le flux lumineux que recueille la lunette produise encore une sensation permettant l’appréciation des contrastes lorsqu’il est réparti sur une surface de la rétine comprenant un grand nombre d’éléments rétiniens. En fait, le photomètre de Dufay permet, avec un objectif de 32 cm d’ouverture, de faire des mesures jusqu’à la magnitude m = 9.

Photométrie photographique

Les lois du noircissement. — Les régions d’une plaque photographique qui ont été exposées à la lumière présentent, après développement, un certain noircissement ; elles ne sont plus parfaitement transparentes. Si l’on fait traverser la plaque, dans une telle région, par un faisceau de lumière, le flux apporté par ce faisceau est réduit par la traversée de la plaque à une valeur  ; la transparence est caractérisée par le rapport , et on appelle noircissement de la plaque la quantité positive . Le noircissement peut être mesuré par les procédés photométriques habituels : les microphotomètres permettent de le mesurer en chaque point d’une plaque, le faisceau lumineux utilisé à chaque mesure n’intéressant qu’une petite région dont la surface est de l’ordre de 1/100 de mm².

Lorsque, au cours de l’exposition, les différentes régions de la plaque avaient des éclairements différents, elles présentent, après développement, des noircissements différents. La courbe qui représente les variations de en fonction du logarithme de a la forme qu’indique la figure 5 : elle présente, dans la région d’exposition normale, une longue partie rectiligne, qu’on peut représenter par l’équation :

.

Le coefficient s’appelle le facteur de contraste. Il dépend de