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étoiles variables et novæ

période (P < 1 jour) ont un spectre moyen de la classe A ; les Céphéides dont la période est comprise entre 1 et 3 jours ont un spectre moyen de la classe F ; celles dont la période est supérieure à 3 jours ont un spectre moyen de la classe G. Les rares étoiles dont la période est supérieure à 30 jours peuvent atteindre la classe K, et l’on connaît 2 variables, de périodes comprises entre 40 et 45 jours, qui présentent lors du minimum un spectre M0.

Les études spectrales ont permis également de mettre en évidence un déplacement périodique des raies spectrales, que l’on peut interpréter par une variation périodique de la vitesse radiale, l’amplitude de cette variation étant de l’ordre de ± 20 km/sec de part et d’autre de la vitesse moyenne. La courbe des vitesses radiales a été déterminée pour un grand nombre de Céphéides : on trouve dans tous les cas que le maximum et le minimum de la vitesse radiale coïncident, à très peu de chose près, avec le maximum et le minimum d’éclat, la vitesse d’éloignement étant maximum au moment du mimimum d'éclat.

La courbe des vitesses radiales, construite avec une orientation et une échelle convenables, ressemble d’une façon frappante à la courbe de lumière : c’est ce que montre la figure 45, où la courbe inférieure est la courbe de lumière de W Sagittarii, et où la courbe supérieure donne les variations de sa vitesse de rapprochement.

La magnilude absolue des Céphéides et la courbe période-luminosité. — Les spectres des Céphéides présentent les caractères des spectres des supergéantes : il est donc certain que ce sont des étoiles de très grande luminosité, et par suite qu'elles sont en général très eloignées. Cet eloignement est confirmé, pour les Céphéides à période supérieure à 1 jour, par le fait qu’elles nous apparaissent toutes au voisinage du plan galactique, et par le fait que leurs mouvements propres sont très faibles. On a tenté, pour quelques-unes, la mesure de la parallaxe trigonométrique : les valeurs trouvées sont trop petites pour être utilisables. On ne peut donc évaluer leur distance que par les parallaxes hypothétiques déduites de l’étude des mouvements propres : en faisant le calcul pour 11 Céphéides galactiques dont