Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il m’a semblé qu’un tel exposé pouvait parfaitement être suivi de tous ceux qui, sans être des savants, sont au courant des grandes idées du mouvement scientifique moderne. Sans doute, j’ai dû supprimer la plupart des développements mathématiques que j’avais utilisés dans mon cours de la Sorbonne : mais le développement mathématique n’est jamais la partie la plus importante de l’exposé et de la discussion d’une question de Physique. L’essentiel est de bien savoir quelles sont les données de l’expérience et quelles sont les hypothèses qui vont servir à les mettre en œuvre ; cette mise en œuvre est l’affaire du mathématicien : à condition qu’il n’ait pas introduit sans nous prévenir de nouvelles hypothèses, nous pouvons avoir confiance en la rigueur logique de son raisonnement, et être assurés que les résultats qu’il nous apporte ont la même précision que nos données et la même valeur que nos hypothèses.

Le livre commence, après un premier chapitre qui présente au lecteur les objets dont il s’occupera, par l’étude des mesures fondamentales de l’Astronomie physique, les mesures photométriques et les mesures spectrographiques. Ce n’est qu’après avoir complètement exposé, dans les chapitres II et III, quels sont les résultats directs de l’observation, que j’indique, dans le chapitre IV, comment les lois du rayonnement et de l’émission spectrale permettent d’en déduire la température des étoiles et la constitution de leurs atmosphères. Le chapitre V est consacré à l’étude des distances et des dimensions des étoiles, le chapitre VI à l’étude de leurs masses, déduites de l’observation des étoiles doubles : on verra dans ces deux chapitres quel secours puissant les méthodes de l’Astronomie physique ont apporté en ces questions aux méthodes plus anciennes de l’Astronomie de position.

Le chapitre VII est consacré aux nébuleuses galactiques