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coups d’ailes


Les vastes horizons de ton riche pays
Ont fait les horizons plus vastes de ton âme.
Paysan, tu fus beau sans le savoir ! Et puis,
Que t’importe, dis-moi, que le monde t’acclame ?

Nous te remercions, sublime pionnier,
D’avoir, par ton labeur, gardé notre jeunesse.
D’autres t’appelleront, peut-être, roturier !
Mais nous te donnerons tes titres de noblesse.

Va, ce n’est pas encor l’heure de ton repos ;
Un cœur comme le tien n’a jamais trop de gloire.
Mais si nous sommes tous les enfants de héros,
Tu ne seras plus seul pour écrire l’histoire !

En trois siècles, tu nous donnas une leçon…
Quand nous étions petits, on nous l’avait apprise :
Dans nos âmes d’enfants, c’était une chanson ;
Et chacun s’en souvient, fidèle à sa devise.