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La Terreur des Fortifs


« Cette femme, nommée Marie Ret, dite la « Terreur des Fortifs », mettait souvent la main à la besogne.

« Âgée de vingt-huit ans, grande, élancée, assez jolie, bien qu’elle ait la figure balafrée de coups de couteau, Marie Ret est une véritable héroïne de roman. Très vigoureuse, elle a souvent « expédié son homme » ; sa spécialité était de jeter à l’eau ses victimes.

« Dans son logement on a trouvé plus de trente paires de souliers en cuir jaune, provenant des dépouilles de ses victimes. François, son amant, avait en effet une préférence marquée pour les souliers de cette couleur, et lui et sa maîtresse attaquaient souvent des passants attardés, uniquement pour s’approprier leurs chaussures estivales. »

(Intransigeant).