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Cochon d’temps ! Vrai, c’est épatant !
Ça dégouline et ça dégoutte.
Avec ça… j’ai rien dans l’battant…
C’est dur ed’ trimer su’la route
Par es’ temps-là. Vrai, qué turbin !
Avec ma chaussur’dépiotée,
J’ai l’air ed’ marcher dan’ un bain,
Su’des s’mell’ en galett’ feuill’tée.

Parbleu ! c’est sûr qu’i’ s’en fout bien
C’ui-là qu’a son cul su’ sa chaise,
Au coin d’son feu… Ça n’y fout rien…
Tandis qu’moi, j’ai l’cul mal à l’aise
Dans mon falzar mouillé, crotté
Par l’eau qui gicle des ornières,
Et cell’ qui coule d’chaq’ côté
D’mes jamb’s qu’a l’air ed’ deux gouttières.