La rousse a beau serrer les mailles
Du filet qu’elle tend aux déchus,
Nous savons, grâce à nos écailles,
Glisser entre ses doigts crochus.
V’là les dos, viv’nt les dos !
C’est les dos les gros,
Les beaux,
À nous les marmites !
Grandes ou petites ;
V’là les dos, viv’nt les dos !
C’est les dos les gros,
Les beaux,
À nous les marmit’ et vivent les dos !
Pourtant, les jours de guillotine,
Quand la loi raccourcit un marlou,
Nous allons lui chanter mâtine,
Pendant qu’on lui coupe le cou.
V’là les dos, viv’nt les dos !
C’est les dos les gros,
Les beaux,
À nous les marmites !
Grandes ou petites ;
V’là les dos, viv’nt les dos !
C’est les dos les gros,
Les beaux,
À nous les marmit’ et vivent les dos !
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Dans la Rue