ordinairement ce produit morbide chez les sujets morts de gourme, dans les ganglions lymphatiques, le foie, la rate, les poumons et jusques dans le cœur et dans les muscles mixtes, tels que ceux de la langue, du voile du palais, etc., etc.
Et si par exception, dans les poumons, l’inflammation est parfois terminée par gangrène et si sur les membranes séreuses elle est souvent exsudative ou exhalante, le plus ordinairement elle provoque dans les organes de la suppuration.
M. Négrier cite un exemple de gourme, compliquée d’angine gangreneuse, complication à la suite de laquelle l’animal succomba. Voici les lésions que rapporte cet estimable auteur : « Les cavités nasales, les sinus, le pharynx et le larynx sont gorgés d’un sang noir ; les membranes recouvrant ces organes, ainsi que celles de la trachée étaient épaissies, ramollies et pénétrées de nombreuses ulcérations, principalement vers l’arrière-bouche ; ces ulcérations offraient une teinte verdâtre caractéristique de la gangrène.
» Les trompes d’Eustache étaient envahies ; de nombreux abcès existaient dans les poches gutturales. Les ganglions inter-maxillaires étaient gonflés et très-rouges. L’œsophage, à deux centimètres de son origine, était le siège d’une perforation à bords inégaux, flétris et gangrenés ; cette ouverture aurait pu donner passage à un œuf de pigeon. La poitrine et l’abdomen n’offraient rien de particulier. »
Dans le cas de complication de maladie de poi-