à rétablir par les mêmes moyens le cours des matières alimentaires.
La plus grande difficulté à résoudre est, ici, de délayer le plus possible, par une imbibition continue, les aliments desséchés dans le feuillet, afin de faciliter leur cheminement vers la caillette. Or ce résultat ne peut être obtenu que par l’administration fréquente de breuvages ayant à la fois une action délayante et stimulante.
M. Zundel s’est bien trouvé de l’emploi de breuvages stimulants acidulés par l’acide chlorydrique. Il a aussi utilisé avec succès l’essence de térébenthine dont les bons effets contre l’indigestion du feuillet avaient déjà été indiqués en 1847 par M. Robellet. Ce médicament peut être administré à la dose de 35 à 40 grammes en breuvages et en lavements que l’on peut répéter trois ou quatre fois dans la journée.
L’émétique, l’ipéca, les purgatifs divers, ont tour à tour été conseillés par les auteurs, mais ils restent trop souvent impuissants à produire la désobstruction du feuillet. L’on pourrait peut-être, lorsque l’engouement persiste, essayer la désobstruction directe du feuillet en dirigeant des douches à l’intérieur de cet organe par une incision faite au flanc, ainsi que le conseille Brogniez, ou encore au moyen de la main, ce qui ne paraît pas impossible d’après les expériences de M. Colin.
Si, grâce à la desquamation de l’épithélium du troisième estomac, les matières alimentaires reprennent leur cours, les animaux manifestent ordinairement un peu d’appétit, mais il faut se garder de le satisfaire ; une diète sévère