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organe deux ou trois litres de vin miellé, ou encore des infusions aromatiques auxquelles on associe des liquides spiritueux. On peut ensuite, au moyen des bourdonnets noués deux à deux, resserrer l’ouverture du flanc et maintenir même sur l’incision un plumasseau imbibé d’eau-de-vie camphrée. Cette ouverture peut être mise à profit pour médicamenter l’animal pendant quelques jours par injections directes dans le rumen.

La rumination se rétablit ordinairement deux ou trois jours après l’opération, et les animaux manifestent alors un peu d’appétit. Il ne faut pas les priver complètement d’aliments, car les fourrages verts, les racines ou les tubercules pris en quantité modérée, réveillent et entretiennent les fonctions du rumen en se mélangeant à la masse alimentaire laissée dans ce réservoir.

Quant à la plaie du flanc, elle se cicatrise rapidement ; on la panse comme une plaie simple et l’on peut retirer les bourdonnets vers le dixième jour.

Lorsqu’il y a complication de l’inflammation des estomacs, on doit pratiquer une légère saignée si les animaux sont robustes, et administrer quelques émollients, soit en lavements, soif en breuvages. L’on peut aussi chercher à obtenir une dérivation par des frictions sinapisées sur les membres et sur le ventre.

III Indigestion du feuillet. — Dans l’indigestion du feuillet les indications restent à peu près les mêmes que dans l’indigestion du rumen avec surcharge. Il faut, en effet, réduire le météorisme quand il se manifeste, et chercher