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pourrait la favoriser par des breuvages excitants, tout en facilitant le cours des aliments par quelques lavements froids d’eau salée ou d’eau de savon.

Quand les signes d’asphyxie persistent malgré la ponction, on peut faire des aspersions et ablutions d’eau froide vinaigrée sur le nez et le front des animaux. Une légère saignée est même quelquefois nécessaire pour dégorger le poumon, comme aussi lorsqu’il y a des signes d’apoplexie cérébrale.

L’on voit donc, en résumé, que les moyens de traitement des indigestions simples du rumen sont nombreux et différents les uns des autres par leur mode d’action, leur efficacité et la promptitude des résultats qu’ils sont susceptibles de produire ; c’est pourquoi il est nécessaire de faire un choix entre eux et de les adapter pour ainsi dire aux circonstances, de manière à n’employer que les plus simples pour les cas les moins graves et à parer au contraire aux dangers les plus pressants par l’emploi de ceux dont l’action est le plus promptement efficace.

II Indigestion du rumen avec surcharge. — Lorsque cette affection suit une marche rapide, le météorisme est ordinairement considérable ; aussi est-ce de cet épiphénomène qu’il faut d’abord s’occuper : Après avoir réduit le volume des gaz par les moyens déjà indiqués, il reste à débarrasser le rumen de l’excès des matières alimentaires. Pour arriver à ce résultat, on essaie de rétablir la rumination en délayant convenablement la pâte alimentaire et en excitant en même temps les contractions : des parois de la panse ; c’est pourquoi on doit administrer fréquemment des