l’inconvénient de donner aux viandes une saveur telle qu’il est absolument impossible de livrer à la consommation les animaux abattus peu de temps après l’administration d’un breuvage éthéré. C’est pourquoi ce médicament ne peut être employé que quand l’asphyxie n’est pas déjà imminente. Sa dose varie entre 30 et 60 grammes, dans un litre d’eau.
L’éther étant antifermentescible peut arrêter le dégagement gazeux ; mais il est reconnu qu’il produit tout aussi rapidement que l’ammoniaque la réduction du volume des gaz déjà formés. Comment expliquer cette action si prompte puisque l’éther ne peut entrer en combinaison qu’à l’état naissant, c’est-à-dire au moment même où il se forme ? voilà un point qui reste mystérieux malgré les explications diverses qui ont été données. L’hypothèse qui paraît la plus probable, cependant, est celle de Prévost et Royer-Tingry, qui attribuent à l’éther la propriété de favoriser l’évacuation des gaz en dissolvant les nombreuses bulles qui les tiennent emprisonnés dans les spumosités de la panse. Ce médicament peut aussi favoriser les évacuations par suite de ses propriétés carminatives.
Les corps gras jouissent de propriétés anti-fermentescibles très marquées ; c’est ce qui explique l’action quelquefois efficace contre le météorisme de l’huile d’olive ou de ces breuvages obtenus par l’ébullition d’un litre de vin avec une couenne de lard et qui sont encore recommandés par certains empiriques.
Quand on n’a point de substances médicamenteuses à sa disposition on peut tenter l’évacuation des gaz du rumen, par les voies naturelles d’abord, et enfin par des voies artificielles.