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les maladies des bœufs n’avaient guère signalé que la météorisation ou enflure du ventre, c’est-à-dire l’indigestion simple. Ce grand praticien donna, le premier, en 1792, une description complète des indigestions des ruminants, et il en distinguait cinq variétés : 1o indigestion méphitique simple ; 2o indigestion méphitique avec surcharge d’aliments ; 3o l’indigestion putride simple ; 4o l’indigestion putride compliquée de la dureté de la panse, et 5o enfin, l’indigestion par irritation de la membrane muqueuse du rumen.

Les auteurs de ce siècle ont suivi à peu de chose près la division de Chabert. Lafore n’a distingué que trois variétés d’indigestion des premiers estomacs : l’indigestion centreuse simple, l’indigestion avec surcharge et l’indigestion par inflammation des estomacs. Il a décrit en outre l’indigestion laiteuse ou de la caillette.

M. Lafosse, notre éminent professeur, a divisé les indigestions des premiers réservoirs, d’après leur marche aiguë ou chronique, en deux grandes catégories comprenant chacune des variétés suivant quelles sont simples ou compliquées de surcharge, et selon qu’elles ont leur siège dans le rumen ou dans le feuillet.

Quant à M. Bouley, il a, dans l’excellent article Indigestion de son dictionnaire, classé les indigestions des ruminants d’après leur siège, c’est-à dire en indigestions du rumen, indigestion du feuillet et indigestion de la caillette. Dans celles du rumen il reconnaît deux variétés : l’indigestion simple ou sans surcharge, et l’indigestion compliquée de surcharge. Il distingue enfin deux types dans l’indigestion du feuillet, le type aigu et le type chronique.