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UNE VOIX



Canon dont le Germain a conquis les éclats
Mais dont ses bataillons n’ont su capturer l’âme,
Au moment où tu vas renaître dans la flamme
Au momeJ’entends l’appel du glas.

Ton airain qui palpite et fond dans la fournaise
Où sa métamorphose approche de sa fin
Frémit au seul penser de son futur destin
Au momeSur la terre française.

Mais bénis du Seigneur le miracle opportun
Qui t’arrache vivant aux prisons d’Allemagne ;
Tu vas voir reparaître au fond de tes campagnes
Au momeLes clochers de Verdun.

Sous ces murs où saigna le cœur de ta Patrie,
Dans ces champs dont le Hun garde encor des lambeaux
Je te ramènerai, non loin de tes drapeaux,
Au momeAvec ta batterie.

Et parmi tes servants, qu’ils soient ou non beaucoup,
Je sèmerai l’effroi, te jurant bien de mettre
Le trouble dans leur tir et dans leur télémètre
Au momePour qu’ils manquent leur coup.

Surgissant à ma voix, s’élançant à mon geste,
Des légions d’élite alors te cerneront
Que tu reconnaîtras au son de leur clairon
Au momeEt qui feront le reste.



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