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ÉLISABETH


À ma petite-fille,
sur son album.


Élisabeth ! nom charmant, nom que j’aime !
En l’écrivant, j’évoque et me souviens…
Je vois paraître un modeste maintien,
Des traits, un front d’une candeur suprême ;

Je vois un geste, une main qui retient
Un tablier fleuri de roses-crême ;
Sur les cheveux je cherche un diadème,
Mais la parure était faite de rien…

De rien, sinon de la splendeur secrète,
Du feu, plus vif que les feux d’une aigrette,
Que la Bonté projette autour de soi.

Dans ce portrait d’où la grâce rayonne
Tu reconnais ton auguste patronne,
Et, plus heureux, je te retrouve, toi !


Janvier 1917.



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