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qu’il existe dans le châssis-matrices trois colonnes de 9 unités, l’arrêt de calibrage correspondant est soumis, par une disposition spéciale, à l’action de chacun des trois poinçons repérant ces colonnes ; de même, l’arrêt suivant obéit aux deux poinçons des colonnes de 10 unités. On se rappelle que tous ces arrêts ont la même épaisseur, équivalant au pas ou à la distance entre deux dents de la crémaillère d’unités.
xxxx Considérons maintenant ce qui va se passer dans notre clavier lorsque l’opérateur actionnera successivement les touches voulues, et, pour cela, reportons-nous aux figures ci-dessus. L’index O de la crémaillère des ems E a dépassé 22 ems, et l’un des traits gravés sur la roue d’unités C se trouve à 7 dents sur la droite de la dent de repère du levier d’arrêt G ; d’ailleurs, un autre trait de cette roue se présente en l’ace de la division 7 d’un petit vernier disposé vers son sommet, confirmant qu’on est bien ajusté à 22 ems et 7 unités.
xxxx La première touche frappée étant le cadratin, aucune perforation ne s’exécutera sur la bande, mais l’élévation des pistons extrêmes B causera d’abord l’engrènement de la crémaillère des unités D avec la roue C (fig. 10), en même temps que l’arrêt de calibrage de 18 unités sera élevé sur le trajet de cette crémaillère ; puis le levier d’arrêt G dégagera la denture de la roue qui, sous l’action de la crémaillère motrice B, poussée sur la gauche par le piston I, se mettra à tourner jusqu’à ce que le talon de la crémaillère D rencontre l’arrêt précité : la roue d’unités aura ainsi tourné de 18 dents, valant chacune une unité.
xxxx Dès que la touche est libérée, le levier d’arrêt G revient en contact avec la roue C qui se trouve ainsi maintenue dans sa nouvelle position ; ensuite l’arrêt de calibrage mis en jeu redescend et la crémaillère des unités D en fait autant et, aussitôt désengrenée d’avec la roue, se trouve rappelée à son point de départ par son ressort. Simultanément, ou plutôt vers la fin de ce retour au repos du mécanisme enregistreur, le mécanisme d’encliquetage de la figure 14 fait avancer la bande de papier d’un cran.
xxxx La touche suivante, L capitale, étant maintenant abaissée, le même cycle de mouvements se répétera identiquement, avec cette différence que, cette fois, ce sera l’arrêt de calibrage de 12 unités qui se présentera sur le trajet de la crémaillère D, en même temps que le poinçon de droite E (fig. 9), correspondant à la onzième colonne de matrices (colonne de 12 unités), perforera la bande de papier, tandis que le poinçon de gauche E, repérant la treizième ligne horizontale, agira semblablement, et ainsi de suite.
xxxx On a expliqué précédemment que toutes les matrices d’une colonne quelconque possédaient la même valeur d’unités, mais il existe une exception à cette règle. À la partie inférieure de la colonne de 6 unités est ordinairement placée la matrice d’espace justifiante ou espace variable, contrôlée par la barre d’espace située au bas de chaque banc de clefs. Ces barres d’espace mettent en jeu, en plus du poinçon de la colonne de 6 unités, le dixième poinçon à partir de la gauche (poinçon d’espace), contrôlant le mécanisme de transfert sur la fondeuse. La barre portant le premier de ces poinçons commande évidemment l’arrêt de calibrage de 6 unités, tandis que celle du second poinçon est connectée de son côté avec l’arrêt extrême de gauche qui, s’élevant simultanément avec le précédent, limite la course de la crémaillère d’unités à 4 dents au lieu de 6, ce qui signifie que chaque espace justifiante frappée est enregistrée provisoirement pour une valeur constante de 4 unités (sa dimension minimum) au