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lorsqu’il y aura introduit la dernière lettre du dernier mot ! Voilà le genre de « compositeur » que constitue la fondeuse « Monotype » qui, avant de commencer à exécuter une ligne, dont tous les caractères ont leurs dimensions fixes déterminées, connaît l’épaisseur précise à donner aux espaces justificatives qu’elle comportera, de sorte que la ligne achevée soit mathématiquement de la justification demandée.
xxxx Pour réaliser ces conditions, le clavier mesure successivement l’épaisseur de chacun des caractères frappés et ajoute cette épaisseur à celles des caractères et des espaces provisoires déjà introduits dans la ligne en cours ; la dernière lettre de cette ligne étant composée, un mécanisme effectue la différence entre le total de toutes ces épaisseurs et la longueur de la ligne. Le nombre d’espaces provisoires insérées ayant également été enregistré par une tige indicatrice spéciale, il reste à répartir la quantité dont la ligne est courte entre ces espaces provisoires, afin d’augmenter leur valeur primitive de la proportion ainsi déterminée. Cette répartition est indiquée, automatiquement et sans aucun calcul, après la rotation, à la fin de la ligne, d’un tambour de justification divisé, sur lequel la tige indicatrice précitée désigne finalement deux nombres, que le claviste n’aura qu’à frapper dans deux rangs de touches rouges spéciales placées à la partie supérieure de son banc de clefs, et la ligne sera justifiée.


l’unité sur la machine « monotype »


7. La base essentielle des calculs de dimensions dans la composition de la machine « Monotype » est le pouce anglais. La sixième partie du pouce égale un pica ou cadratin de corps 12 anglais, qui vaut 12 points de ce pays ; donc, un pouce vaut : points anglais, et le point lui-même égale : de pouce.
xxxx L’unité fondamentale sur la machine « Monotype » est la dix-huitième partie du point anglais, autrement dit sa valeur est égale à :

.

Connaissant maintenant ce qu’est cette unité fondamentale, que l’on peut appeler unité de set 1, on obtiendra la valeur de l’unité d’un set donné en multipliant cette unité fondamentale par le nombre désignant ce set. Ainsi, par exemple, l’unité du set 9 1/4 égale :

Par suite, l’épaisseur ou largeur d’un caractère quelconque dans ce set s’obtiendra en multipliant simplement le produit de l’unité du set en question par la valeur en unités de ce caractère. Conséquem-