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le système de la machine « monotype »


1. Le système de la machine « Monotype » comporte l’emploi de deux instruments distincts et indépendants : un clavier-perforateur (fig. 1), manipulé par le compositeur appelé aussi « claviste », et une fondeuse (fig. 16), dont le fonctionnement est automatique[1].
Fig. 1. — Le clavier « Monotype » modèle « D ».

2. Le lien entre ces deux instruments est une bande de papier continue, percée de trous par le premier et déchiffrée automatiquement par le second, qui les transcrit aussitôt sous la forme de lignes justifiées, composées de caractères mobiles, fondus successivement et assemblés dans l’ordre voulu par le texte.

3. Un caractère typographique (fig. 2) comporte trois dimensions principales :
xxxx La force de corps, qui se mesure dans le sens de la hauteur de la gravure de la lettre, et s’exprime en points typographiques, Didot ou Fournier ;
xxxx La largeur ou épaisseur, qui se mesure dans le sens transversal, ou parallèle aux lignes ;
xxxx Enfin, la hauteur en papier ou hauteur typographique, qui se mesure entre le pied du caractère et la face imprimante appelée œil.
xxxx Cette dernière dimension doit être uniforme pour tous les types, afin de permettre l’impression correcte des caractères de tout genre ou dimension réunis dans une même forme.

  1. Toutes les gravures qui illustrent le texte de ce paragraphe ont été aimablement prêtées par la Société anonyme « Monotype » (dont le siège social est à Paris, 85, rue Denfert-Rochereau). Nous devons remercier de manière particulière le Directeur de cette Société qui nous a facilité la rédaction de ces lignes par les documents qu’il a bien voulu nous fournir.