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ou du sicilicus, qui furent aussi, mais de manière exceptionnelle et abusive, employés dans le cas dont nous nous occupons :

A E D̃, Aedilis ;
D́ · Ḿ, Diis Manibus.


IV

GRAVURE DE L’INSCRIPTION


18. Les inscriptions qui nous sont parvenues ont été exécutées en vue de multiples besoins. Leurs auteurs avaient le désir :

a) De peindre sur un vase ou de graver sur des plaques de métal des dédicaces aux divinités ;

b) De sculpter sur le socle d’une statue, au frontispice d’un temple ou d’une demeure, une mention honorifique, une invocation pieuse, une consécration ;

c) De rappeler le souvenir des particuliers, des villes, des empereurs, des corporations, des corps constitués, qui construisaient ou réparaient un monument public, un édifice religieux ;

d) De célébrer, en une épitaphe plus ou moins pompeuse, les vertus, le courage, les qualités d’un mort bien-aimé auquel on élève un modeste cippe en pierre, un mausolée, un autel richement décoré, ou dont une urne funéraire, un sarcophage, enferme les restes ;

e) Enfin, d’inscrire sur la pierre, le marbre, le bronze ou d’autres matières, un acte public ou privé : loi, édit, sénatus-consulte, document impérial, diplômes ou listes militaires, décision judiciaire, fastes consulaires et triomphaux, textes religieux, actes municipaux, décrets de collèges, ventes ou contrats individuels.

19. Ainsi les motifs les plus divers sont la raison d’inscriptions sur des objets fort dissemblables. Il est aisé, dès lors, de concevoir que, dans la plupart des circonstances, le graveur ne pouvait être également le rédacteur. On sait, en outre, que parfois, soit lors de la gravure, soit