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V

CROIX


La croix (†), qui ne fut, dans les manuscrits et les livres anciens, qu’un simple trait de renvoi placé dans le texte et se référant à une note marginale, a perdu depuis longtemps, en France, ce caractère d’appel de note. Ce signe n’est plus, d’ailleurs, que rarement utilisé.

1. Au cours de la composition, la croix (†) prend avant et après elle l’espace forte de la ligne où elle se rencontre, sauf lorsqu’elle se trouve accompagnée d’un autre signe, tel le crochet ou la parenthèse, ne prenant aucun blanc entre lui et le premier et le dernier mots ou signes qu’il enferme.

2. La croix ne prend pas après elle le point d’abréviation.

3. Dans les dictionnaires, la croix (†) précédant un mot indique généralement que ce mot n’est plus ou est rarement usité :

Clapète, n. f. (de clape). Babil, bavardage.
Clapeter, v. intr. Babiller, bavarder ; crier. [Vx.]

4. À la fin de leurs mandements, ordonnances ou monitoires ou lettres pastorales, les cardinaux, les archevêques, les évêques, les abbés chefs d’ordre font, dans les signatures, précéder leurs prénoms d’une croix :


… en la fête de la Nativité du Seigneur, sous le sceau de Nos armes et le contre-seing de Notre Secrétaire général.

Louis, év.

5. La croix est employée, dans les bulles pontificales ou dans les décrets des Congrégations romaines, pour indiquer la place du sceau ou séparer les deux lettres initiales de l’expression loco sigilli (emplacement du sceau) :


pœnis servari præcepit, necnon in novis Breviariis de mandato Sanctitatis suæ imprimendis apponi jussit.

(L † S) Tecrimius, assist. secret.