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CHAPITRE XXX

SIGNES DIVERS



Au nombre des signes encore usités dans la composition — et avec lesquels le typographe et le correcteur doivent être familiarisés, — il convient de ranger : l’accolade, l’astérisque ou étoile, le paragraphe, le pied-de-mouche, la croix, le verset, le répons, la main, les points de conduite, la barre transversale, etc.


I

ACCOLADE


L’accolade, en typographie, est une « espèce de parenthèse, brisée dans son milieu en angle sortant ( ) et que l’on emploie horizontalement ou verticalement, pour indiquer les points de communauté qu’ont ensemble les mots ou les nombres qu’elle embrasse »[1].
xxxx D’après le Grand Dictionnaire universel du xixe siècle[2], « avant l’invention de la typographie, on appelait accolade une espèce de crochet en demi-cercle, dans lequel les copistes renfermaient les mots ou portions de mots qu’ils portaient au dessous de la ligne. Pour ne point porter à la ligne suivante un mot qui complétait le sens, on le plaçait sous le dernier mot de la ligne, avec une accolade, pour indiquer qu’il appartenait à la ligne supérieure. »

Frey donne de l’accolade cette définition et littéraire et typographique qu’il est indispensable de citer : « Cette figure [l’accolade] est une extension de la parenthèse ; mais celle-ci exige le doublement de son signe pour ouvrir et fermer, tandis que celle-là marque la correspondance et la liaison d’expressions

  1. D’après Larousse et Fournier.
  2. Grand Dictionnaire universel du xixe siècle de Pierre Larousse, t. I, p. 53 (1866).