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CHAPITRE XXVIII

PARENTHÈSES



Au sens propre du mot, on appela d’abord parenthèse une « phrase formant un sens distinct, séparé, de Celui de la période dans laquelle elle est insérée : Les longues parenthèses obscurcissent le discours. » (Vaugelas.)
xxxx Plus tard, on donna abusivement ce nom aux signes eux-mêmes « dont on enfermait les mots d’une parenthèse ».
xxxx L’abus s’est conservé de nos jours, et le terme parenthèse désigne aussi bien les signes que le texte qu’ils contiennent : soit « réflexion accessoire de la phrase principale, soit renseignement ou observation connexes à cette phrase, soit renvoi à une source » ; les signes de notes eux-mêmes sont fréquemment mis entre parenthèses et même certains signes orthographiques, tels que le point d’exclamation, le point d’interrogation et, plus rarement, les points de suspension.
xxxx Dans l’écriture comme en typographie, le signe de la parenthèse est figuré par un quart approximatif de cercle, plus ou moins renflé en son milieu et généralement effilé à ses extrémités.

1. On dit : Ouvrir la parenthèse, Ouvrez la parenthèse, La parenthèse est ouverte, lorsque l’on veut employer le premier des signes (parenthèse initiale) destinés à enserrer le mot, le membre de phrase ou la phrase parenthèse ; par suite, pour la parenthèse finale, c’est-à-dire pour le signe terminant le texte, on dira : Fermer la parenthèse, La parenthèse est fermée, Fermez la parenthèse.

2. La parenthèse initiale a ses pointes tournées vers la droite du lecteur.( ; ce signe est fondu de telle sorte que, pour obtenir la parenthèse finale, il suffit de le retourner cran dessus : il fait alors face à la parenthèse initiale et a ses extrémités tournées vers la gauche du lecteur ).

3. D’une manière générale, sauf exceptions très rares, la parenthèse