mesures de longueur alors en usage, certains auteurs ont pu conclure, avec quelque semblant de raison, qu’il avait surtout « voulu donner comme point de départ aux mesures typographiques proposées les dimensions des caractères en usage dans sa maison ».
Quoi qu’il en soit, il attribua à chacun des corps des anciens caractères un certain nombre de points :
Force en points | |
Perle |
4 |
Parisienne et Sédanoise |
5 |
Nompareille |
6 |
Mignone |
7 |
Petit-Texte |
½ | 7
Gaillarde |
8 |
Petit-Romain |
9 |
Philosophie |
10 |
Cicéro |
11 |
Saint-Augustin |
12 ou 13 |
Gros-Texte |
14 |
Gros-Romain |
15 ou 16 |
Petit-Parangon |
18 ou 20 |
Palestine |
24 |
Petit-Canon |
28 ou 32 |
Trismégiste |
36 |
Gros-Canon |
40 ou 44 |
Double-Canon |
48 ou 50 |
Triple-Canon |
72 |
Grosse-Nompareille |
90 |
De la Perle au Cicéro, les corps se suivent, sauf pour le Petit-Texte, par unité de point en point ; au delà ils se succèdent à intervalles irréguliers.
Cette première tentative d’unification de la force des corps de caractères employés dans les imprimeries constituait un progrès considérable sur l’ancien état de choses ; dès cette époque on prit l’habitude de désigner les caractères par le nombre de points concurremment avec les désignations anciennes.
Toutefois, la modification était incomplète : Fournier n’avait pas indiqué, on l’a vu, le rapport entre l’échelle qu’il s’était fixée et les mesures de longueur en usage ; on ne pouvait dès lors exprimer en mesures linéaires la longueur des 12 corps de cicéro, non plus que connaître la valeur de ce cicéro lui-même.
Ce fut seulement en 1742, soit cinq années après la première application de son système, que Fournier fit connaître dans le Modèle des caractères de son imprimerie, les proportions existant entre les mesures