§ 5. — Chansons, hymnes et cantiques
91. La chanson (hymne ou cantique, au sens religieux) présente certaines particularités de composition qu’un bon typographe ne saurait ignorer.
La chanson, qui se réclame, on le sait, de la poésie pastorale et de la poésie fugitive, est une pièce de vers, divisée en stances égales, destinée
à être chantée. Chacune des stances, plus communément appelées couplets, est en général terminée ou précédée, au cours du chant, d’une autre strophe nommée refrain.
Lorsque le refrain régulier manque, le dernier, ou même les deux ou trois derniers vers, parfois encore les derniers mots de chaque fin de couplet doivent être répétés, en guise de refrain.
92. Les règles générales de la composition des pièces de poésie, rentrée des vers, coupure, etc., sont applicables à la chanson.
93. Après le titre, on indique fréquemment, en petit caractère de corps 6 ou 7, l’auteur des paroles, le nom du musicien ou lair sur lequel le chant doit être exécuté.
Plusieurs dispositions peuvent être adoptées :
a) Le nom de l’auteur à gauche, celui du musicien à droite, ou réciproquement (tous deux en petites capitales), débordent légèrement sur le texte, si le vers n’occupe qu’une partie de la justification, et, au contraire, sont rentrés sur celui-ci, lorsqu’il remplit, toute la ligne :
(Paroles de G. Haurigot.) | (Musique de C. Augé.) |
Soleil, soleil, chauffe le monde,
Verse la vie et la gaîté…
b) Un seul des deux noms (auteur ou musicien) étant donné, on le compose à droite (jamais à gauche), et comme il vient d’être dit :
À l’œuvre, amis, et sans relâche !
Que rien n’arrête notre essor !