les raisons de cette marche non plus que son irrégularité ne peuvent, à notre avis, s’expliquer.
30. Les noms propres dont on désire taire la désignation exacte sont :
a) Remplacés en entier par des points ou des astérisques[1], au nombre de trois ; ces signes prennent avant et après eux l’espace forte de la ligne où ils se rencontrent, lorsqu’ils ne sont pas suivis d’une autre ponctuation :
On essaye de gagner la route de … ; mais les phares ne marchent pas ; le conducteur accablé de fatigue s’endort au volant, et non loin de … on retombe dans un fossé ;
b) Indiqués seulement par l’initiale, à laquelle sont collés astérisques ou points, toujours au nombre de trois :
Lentement, il s’appuie sur le bras du fougueux sergent. L…, de la C. G. T. ;
c) Indiqués par l’initiale suivie d’un nombre de points rigoureusement égal à celui des lettres que renferme le nom supprimé :
L’adjudant N...... (Navarre) avait, au mois de mars 1916, abattu huit avions allemands ;
d) Enfin, l’initiale réelle est fréquemment remplacée par une des lettres conventionnelles X, Y, Z, suivies de points ou d’astérisques, en nombre impair :
Chaque jour, le colonel X… résume dans le Journal les faits militaires ;
cet usage est celui de la substitution ; à la place du mot ou du nom on utilise certaines lettres conventionnelles auxquelles on attribue la valeur ou la signification du terme.
- ↑ L’emploi des astérisques est mentionné ici plutôt à titre documentaire ; si en effet ces signes sont acceptables dans une composition lorsque leur nombre est assez restreint (trois au plus), il en est tout autrement lorsque leur total doit être égal à celui des lettres supprimées ; il semble que, dans l’exemple de l’alinéa c, l’aspect des six astérisques nécessaires serait loin d’être esthétique.
Frey, dans son Nouveau Manuel complet de Typographie, disait à ce sujet (p. 4) : « Il faut préférer aux points les astérisques quand deux noms propres sont en contact avec un mot commun abrégé aussi par une majuscule initiale :C*C. D*
Criq contre Durand. »Aucun autre auteur typographique ne recommande cette disposition ; d’ailleurs, dans l’exemple cité par Frey, il est d’usage d’écrire avec une lettre c bas de casse romain :
C. c. D.,ou C. c/ D.