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Cette gradation des espaces permet d’obtenir un blanc aussi régulier que possible entre chaque mot d’une même ligne : théoriquement, la séparation la plus convenable à établir entre les mots doit être au moins égale au 1/3 de la force de corps du caractère employé :

Pour un caractère corps 6 
 2 points xxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxx corps 7 
 2 points 1/2 xxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxx corps 8 
 2 points 1/2 a 3 points
xxxxxxxxxxxxxxxxx corps 9 
 3 pointsxxxxxxxxxxxxxxx

b) Les cadratins sont des blancs ayant sur chacune de leurs quatre faces l’épaisseur exacte, du corps auquel ils appartiennent : ce sont des carrés parfaits. Ainsi, on aura sur tous les côtés :

Pour le cadratin de corps 0
 7 points
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
 08 xxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx10 
 10 xxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx12 
 12 xxxx

Le cadratin se place, avant le texte, au début de chaque alinéa, dont il est le signe distinctif.

1° Ce blanc a un sous-multiple, appelé demi-cadratin, dont l’épaisseur est la moitié de celle du cadratin, ou de la force de corps du caractère auquel il appartient.

Le demi-cadratin de 7 a donc :

7 : 2 = 3 points 1/2 ;


le demi-cadratin de 8 :

8 : 2 = 4 points ;


le demi-cadratin de 10 :

10 : 2 = 5 points ;


le demi-cadratin de 12 :

12 : 2 = 6 points.

Le demi-cadratin est la plus forte des espaces dont on puisse se servir dans la composition et le plus petit des cadrats.

Ce blanc est employé dans : les alignements de chiffres (ceux-ci étant généralement fondus sur demi-cadratin) ; les tables des matières, pour séparer les points de conduite (petits points) ; après le guillemet, au début des lignes, dans un texte guillemeté ; après le tiret appelé aussi moins, indiquant dans une conversation le changement d’interlocuteur, etc.