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f) Enfin, toutes les lettres doivent posséder une force de corps rigoureusement identique : composant dans un ordre régulier un certain nombre d’alphabets (lettres bas de casse, grandes capitales, petites capitales, chiffres, etc.) et les superposant, aucune lettre ne doit dépasser les autres, si la force de corps est exacte :


à l’impression, l’alignement horizontal ne laisse rien à désirer[1].


III

ALLIAGE MÉTALLIQUE DES CARACTÈRES


Cette étude préliminaire terminée, il est bon de dire un mot de la composition de l’alliage, de l’amalgame des divers métaux qui, après leur constitution en un corps nouveau, serviront à la fonte de la lettre.

L’alliage métallique employé pour la fonte varie légèrement suivant les fondeurs et le genre de caractères.

  1. Le Règlement du 8 février 1723 n’oubliait aucune des qualités à exiger d’une bonne fonte de caractères : « … Toutes les Lettres en particulier seront fondues droites et d’équerre en tous sens, d’une égale hauteur, bien en ligne ; sans penchement ni renversement, ni fortes en pied, ni fortes en tête ; coupées de manière que les deux extrémités du pied des Lettres contiennent ensemble la moitié du corps, bien ébarbées, douces au frotter et au ratisser, d’un cran apparent, bien marqué et à l’ordinaire, qu’on appelle cran dessous*. Elles seront aussi d’une égale distance pour l’épaisseur des corps ordinaires, en sorte que trois (i), ou trois (l), ou une (h) ou une (n) jointe à un (i) ou à une (l), fasse l’épaisseur d’une (m), et les autres Lettres à proportion ; le tout sous les peines portées par l’article précédent. »

* Parce que l’ouvrier renverse les lettres en les rassemblant dans son Composteur, mais le cran de la Lettre est dessus, les Fondeurs l’appellent cran dessus avec plus de raison.