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b) La ligne est défectueuse, si l’une par rapport à l’autre les lettres montent ou descendent :


l’œil de la lettre ne présente pas un alignement horizontal irréprochable.

La ligne, ou alignement, se règle sur le pied des lettres courtes, m, n, s, e.

c) La pente[1] est mauvaise, lorsque dans le romain la verticalité, ou dans l’italique l’inclinaison, donnée à l’œil de la lettre n’est pas exactement la même pour toutes les lettres :


on dit alors que la lettre penche à l’aigu ou au grave, suivant qu’elle penche à droite ou à gauche.

d) La hauteur est forte, si elle excède, en mesures anciennes, 10 lignes ½ géométriques, ou 23mm,6[2] :


à l’impression, le foulage produit une lettre noire, parfois encrassée, qui se détériore rapidement.

La hauteur est faible, au contraire, si elle est inférieure à 23mm,6 :


alors la lettre manque de foulage, et elle ne marque qu’imparfaitement au tirage. Malgré une mise en train soignée, l’imprimeur n’obtient qu’un travail défectueux.

e) L’aplomb donne à l’œil une surface parfaitement plane qui, au tirage, permet d’obtenir une impression absolument nette et égale de toutes ses parties :

Pour donner à la lettre un aplomb convenable, l’ouvrier doit, à l’aide d’une pointe dite à justifier, mettre le fond de l’œil de la matrice rigoureusement parallèle à la surface horizontale du bloc de cuivre.

  1. Remarquons ici que le mot « pente » semble avoir été choisi par antiphrase, car la lettre ne doit, au contraire, pencher ni d’un côté ni de l’autre.
  2. D’après les fondeurs : hauteur de Paris.