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des interlignes 1 point atteint rapidement des proportions inquiétantes.

Non seulement le cossard est un compositeur déplorable, c’est encore et surtout un planqueur émérite : il planque les espaces, les interlignes et jusqu’aux garnitures ; il planque les sortes, la distribution, les casses ; il planque les macules, la ficelle ; il planque les réglettes, les biseaux, les coins. Son rang est un capharnaüm où le nécessaire voisine avec le superflu et l’inutile, au milieu de la poussière. Le cossard est inapte à tout effort physique et intellectuel ; sa place n’est pas dans un atelier où le patron exige de l’ouvrier qu’il se respecte lui-même et qu’il respecte ses collègues : le cossard est à expulser sans pitié.