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Dans cet exemple, la grande capitale ne doit être employée ni pour le texte interrogatif, ni pour la réponse.
xxxx Toutefois, la grande capitale est de rigueur lorsque la phrase entière est exprimée et ne comporte aucun mot sous-entendu ni dans l’interrogation ni dans la réponse :

Qui donc voulut troubler le repos que je goûtais ? Qui m’appela ? Je crus entendre une voix bien connue murmurer mon nom…

La grande capitale est également employée si l’interrogation est faite par un premier interlocuteur, et la réponse par un deuxième. Le tiret, dans ce cas, sépare généralement la question et la réponse :

« Quel âge avez-vous ? — Trente ans. »

49. Le point d’exclamation doit être employé à la place du point d’interrogation, lorsqu’une phrase interrogative se termine par un texte exclamatif :

— Il est à vous, à vous pour l’éternité, femme divine ! s’écria-t-il. Où trouverais-je la force de supporter mon bonheur, mon Dieu !…

50. Le point d’interrogation se place seulement à la fin de la phrase lorsqu’une proposition interrogative est suivie d’une ou de plusieurs autres propositions, à sens interrogatif indirect, qui servent de développement à la première :

Mais, puisqu’il faut encore que j’arrive au tombeau,
Voudrais-je, de la terre inutile fardeau,
Trop avare d’un sang reçu d’une déesse,
Attendre chez mon père une longue vieillesse ;
Et, toujours de la gloire évitant le sentier,
Ne laisser aucun nom, et mourir tout entier ?


point d’exclamation


51. On emploie le point d’exclamation dans toute phrase qui manifeste avec une sorte d’énergie un sentiment subit ou très vif : l’admiration, la surprise, l’horreur, la terreur, la pitié, la tendresse vive et exaltée, etc. :

Que le Seigneur est bon ! Que son joug est aimable !
Heureux qui dès l’enfance en connaît la douceur !