38. On peut mettre les deux-points :
a) Avant ou après une énumération :
Voici les cinq parties du monde : l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique et l’Océanie.
Les deux-points sont également employés lorsque l’énumération précède le texte, au lieu de le suivre :
L’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique et l’Océanie : voilà les cinq parties du monde.
Dans ce cas, le premier mot qui, après ou dans l’énumération, suit les deux-points ne prend jamais la grande capitale, à moins qu’il ne s’agisse d’un nom propre.
b) Avant une phrase qui, n’étant pas liée grammaticalement à la précédente, en est le développement ou l’explication :
Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
c) Après un texte qui annonce ou précède un discours, une citation textuellement reproduits[1] :
L’article 2 du traité de Francfort est ainsi libellé : « Les sujets français, originaires des territoires cédés, domiciliés actuellement sur ces territoires… »
Liebknecht protestait en ces termes lorsqu’on osait contester le patriotisme de son parti : « Je déclare que, lorsqu’il s’agit de la défense de la patrie, tous les partis sont unis… »
La grande capitale est toujours de rigueur au premier mot de la citation.
39. Entre une citation en langue étrangère et sa traduction, on place les deux-points, si la phrase est complète et d’une certaine étendue :
Partout où il passe, il peut dire : Venite ad me omnes, et ego reficiam vos : « Venez à moi, et je vous soulagerai. » Car il a vraiment un remède pour tous les maux.
- ↑ Lorsque la citation est liée par une conjonction au reste de la phrase, on n’emploie pas devant elle les deux-points.