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un adjectif possessif déterminatif, son, sa…, et l’autre le nom du possesseur de l’objet auquel se rapportent ou se rattachent ces adjectifs possessifs ;

i) Enfin, on doit éviter de placer un point entre deux phrases rattachées en quelque sorte l’une à l’autre au moyen de mots comme ce, cet, ces[1]

18. On ne doit pas faire un usage par trop fréquent du point ; mais le besoin de couper le discours, ainsi que le désir de ne pas avoir d’interminables phrases peuvent conduire à l’emploi du point même entre des périodes qui paraissent liées entre elles[2].

19. Dans le style dit coupé, la virgule est employée au lieu du point (voir au paragraphe Virgule).


de la virgule


Le mot virgule vient du latin virgula (proprement petite verge), trait dont se servaient les Romains pour marquer les passages défectueux. Ce n’est que plus tard que ce signe a été employé pour marquer le repos dans les phrases.

20. La virgule est le plus faible des signes de division ; elle sert à : appeler l’attention sur certaines inversions, à indiquer les pléonasmes, à détacher les parties surabondantes des phrases, enfin à sérier les phrases qui participent à la formation d’un membre de période ou même d’une période.

21. On met une virgule après chacune des phrases logiques (égales en importance) qui concourent à la formation d’un membre de période ou d’une période terminée par le point et virgule, le deux-points ou le point :

Jamais il ne s’était senti aussi malheureux, jamais il n’avait autant douté de l’avenir.

Vous n’auriez jamais dû la lancer au théâtre, et votre conduite a tout simplement été abominable.

  1. Toutefois, dans les cas g, h et i, on peut faire usage du point dans le cas de dialogue.
  2. Particulièrement entre un pronom (personnel surtout) et le substantif qu’il rappelle.