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la peine du talion. Mais de combien d’entre eux pourrait-on dire qu’ils connaissent « les règles de la grammaire typographique » ?… Nous pourrions, hélas ! prouver, documents en mains, qu’il en est un trop grand nombre qui ne connaissent même pas les règles de la grammaire française, non plus que celles… Mais, une fois au moins, sachons garder le silence.

Que pouvait, d’ailleurs, l’Amicale au delà de cette tentative, au delà de ces démarches, au cours desquelles elle avait de tout son pouvoir, reconnaissons-le, tenté de sauvegarder les intérêts de ses adhérents les correcteurs ? À l’époque où avait lieu la discussion dont nous avons tenu à rappeler les termes, la question dont il s’agit était, de l’avis de certains patrons, solutionnée depuis fort longtemps. L’Amicale ignorait-elle donc qu’en l’année 1919, au mois de juin, croyons-nous, le Syndicat des Correcteurs de Paris et de la Région parisienne avait expressément accepté l’assimilation du salaire de ses membres à celui des autres catégories d’ouvriers qualifiés : typographes, conducteurs, fondeurs, galvanoplastes, clicheurs, relieurs ? Certains patrons ne pouvaient-ils estimer que l’organisation la plus compétente, la mieux qualifiée pour déterminer un salaire de base était assurément une association composée exclusivement de professionnels intéressés ? Pourquoi dès lors ces mêmes patrons auraient-ils songé à fixer un salaire plus élevé que celui qui leur était proposé ?


B. — Le local


La question pécuniaire que les correcteurs désirent surtout voir solutionner, avant toutes autres, n’est pas, au point de vue matériel, la seule qui soit à envisager. Il en est d’autres non moins intéressantes, telles celle du local.

a) Le maître imprimeur, soucieux d’améliorer réellement la situation matérielle de ses correcteurs, ne manquera point de leur accorder dans ses ateliers un certain confort. Plus le service de la correction est important et assuré par une collectivité nombreuse, plus cette dernière condition s’imposera avec force.