II. — La correction.
Quelles modifications la composition mécanique a-t-elle apportées au mécanisme de la correction ? Sur quels points particuliers l’attention du correcteur doit-elle être plus en éveil, avec un texte « fait » à la machine à composer ?
I. Tout d’abord, il est nécessaire de mettre ici hors de cause les machines à composer du genre Monotype, composant en lettres mobiles et identiques à celles des caractères de fonderie. La correction de ces compositions ne comporte aucun soin particulier : elle est absolument analogue à la correction de la composition manuelle[1], tant pour les coquilles proprement dites, les remaniements, que pour les bourdons, les doublons ou autres défauts.
II. La lecture des compositions produites par les machines fondant des lignes-blocs donne lieu à quelques observations.
Les principaux défauts sur lesquels il est nécessaire d’appeler l’attention sont les suivants :
1° Irrégularité de la hauteur des lignes ;
2° Espacement défectueux, au point de vue typographique, avant une ponctuation qui doit être précédée d’une espace fine ;
3° « Netteté » de la ligne ;
4° Coquilles provenant d’une erreur de lecture ou d’une faute d’orthographe ou de grammaire ;
5° Lettres ou mots manquants (bourdons);
6° Lettres ou mots en trop (doublons ou autres) ;
7° Lettres ou signes transposés provenant d’une erreur de touche
ou de ce que les matrices, en raison de l’état de la machine, n’obéissent pas ou obéissent mal à la commande du levier.
1° L’irrégularité de hauteur des lignes — que l’on constate soit
- ↑ Exception faite, toutefois, pour la remarque relative à l’espacement (voir, plus loin, 2°, p. 397).