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sans efforts, « suivra » le travail. Le numérotage sera établi de 1 à n.
xxxx Quand il interrompt sa lecture — quel que soit le motif de l’interruption — le correcteur marque sur la copie la réclame, c’est-à-dire le point précis où la lecture et, le cas échéant, la composition se sont arrêtées ; en marge, d’une façon très apparente, il écrit les mots : À reprendre.

IV. Enfin, c’est un devoir pour le correcteur de « mentionner en marge de l’épreuve, en entourant cette mention d’un trait de plume », toute intercalation dont il ne lui est pas loisible de vérifier la composition ou le placement : en toutes circonstances, il ne doit rien négliger de ce qui sauvegarde sa responsabilité.
xxxx Le cliché ci-joint emprunté au Guide du Compositeur et de l’Imprimeur typographe indique clairement de quelle manière Th. Lefevre conseille de procéder dans les différentes circonstances que nous venons d’énumérer.

V. Lorsqu’il a terminé la lecture d’une composition, d’un article, le correcteur indique la fin du travail par sa signature ou par une croix de Saint-André ou plutôt par un signe « multiplié » :

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VI. « Après que les épreuves ont été corrigées sur le plomb par le compositeur, nulle correction nouvelle, fût-elle juste, ne doit être marquée par le correcteur, si pour un motif ou un autre ces épreuves reviennent entre ses mains. Le compositeur, il ne faut pas l’oublier, n’est tenu que d’une première correction, et c’est seulement s’il a négligé de corriger soigneusement celle-ci que le prote peut avoir quelque recours contre lui[1]. L’indication de nouvelles fautes dont on chercherait à le rendre responsable lui causerait un préjudice grave et serait, à son

  1. Cet usage est fort ancien. En 1799, Bertrand-Quinquet écrivait : « Le compositeur aux pièces doit corriger la première et la seconde épreuves — Bertrand-Quinquet entendait sans doute par ce mot une revision possible de la première épreuve — de sa composition. Les troisième et quatrième sont corrigées par des ouvriers en conscience, à moins que les fautes trouvées à celles-ci proviennent directement de l’ouvrier aux pièces, comme bourdons ou doublons, qui auraient échappé à la première lecture. »