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CHAPITRE II

LE CORRECTEUR À TRAVERS LES ÂGES



§ 1. — LES MANUSCRITS ET LES CORRECTEURS


Grâce aux indications de nombreux auteurs grecs et latins, la plupart des détails de la technique du livre ancien nous sont connus[1].

I. Chez les Grecs, une même personne, tour à tour copiste (βιϐλιογράφος, bibliographus), relieur (βιϐλιοπηγός, bibliopegus) et marchand (βιϐλιοπώλης, bibliopola), assumait la confection ainsi que la vente des manuscrits.

Les Romains, qui sur nombre de points furent les imitateurs et les héritiers des Grecs, eurent sans doute la même organisation. On sait qu’à Rome nombre de copistes tenaient en même temps boutique

  1. Certaines parties de ce chapitre, nous a-t-on objecté, sont comme une sorte de hors-d’œuvre au sujet traité et constituent plutôt une longueur qu’il y aurait sans doute profit à abréger ou même à supprimer.

    Nous convenons aisément que, si l’ouvrage s’adressait exclusivement à des correcteurs « blanchis sous le harnais », certains détails auraient pu être éliminés ; mais il nous a été donné souvent de constater que nombre de jeunes correcteurs — et c’est à ceux-là surtout que ce travail est destiné — ignoraient tout des faits et des événements qui ont précédé ou entouré la découverte de l’imprimerie ; aussi, à l’encontre des critiques qui nous ont été adressées, avons-nous cru pouvoir conserver en entier le texte primitif.