Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/398

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’ordre logique des feuillets, les indications particulières à chaque série d’articles ne présentent plus le même intérêt, si le numérotage des feuillets d’épreuve a lieu de 1 à n.

Enfin, un troisième mode de numérotage — préférable aux précédents — est en usage dans nombre de Maisons : sur les feuillets d’épreuves en paquets, on reporte le numérotage des feuillets de copie correspondants ; de la sorte, il est relativement aisé de retrouver presque immédiatement les parties concordantes des épreuves et des manuscrits.

Mais, si, comme nous l’avons dit, ce numérotage des épreuves est fait, suivant les usages, indifféremment par le correcteur ou par les soins du metteur en pages, lorsqu’il s’agit des premières, il n’en est plus de même pour les placards : « le metteur en pages doit avoir soin de leur donner un numéro d’ordre, imprimé, en tête de la première page » ; le titre de l’ouvrage, parfois accompagné du nom de l’auteur, et, le cas échéant, du chiffre de tomaison, doit figurer également au début de chaque placard.


II. — Ce que peut lire un correcteur de premières.


Quelle somme de travail un patron est-il en droit de demander à un correcteur de premières ?

Cette question est particulièrement difficile à résoudre ; tout au moins, la solution que l’on peut y apporter dépend des circonstances et des différents genres de lectures.

Un labeur de sciences comporte plus de difficultés, partant demande pour sa correction une plus longue durée de temps qu’un roman ; un ouvrage d’algèbre, de mathématiques, de physique ou de chimie, nécessite davantage de soins, d’attention, qu’un travail de géographie, d’histoire ou de science botanique ; un texte anglais, allemand, latin ou grec exige pour sa collation un examen plus serré qu’un discours français.