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CHAPITRE VIII

LECTURE EN PREMIÈRES



§ 1. — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES


Les opérations successives nécessaires à l’impression d’un volume — composition, mise en pages, tirage — ont fait naître dans le travail de la correction des divisions correspondantes.

Après la composition, une première épreuve est faite, à laquelle on a donné le nom d’épreuve typographique, de typographique, ou même encore, plus simplement, de première. Cette épreuve est vérifiée par le correcteur à l’aide du manuscrit.

Les épreuves suivantes, dites épreuves d’auteur, sont exécutées soit en placards, soit en pages. Leur nombre est variable, suivant les conventions avec l’éditeur ou les exigences de l’auteur auquel, ainsi que leur nom l’indique, elles sont destinées. De tout temps, semble-t-il, les auteurs ou les éditeurs ont exigé un nombre d’épreuves suffisant pour leur permettre de procéder à une revision soigneuse du texte. En 1799, Bertrand-Quinquet, rappelant des usages sans doute anciens, écrivait : « Quand les formes[1] sont corrigées, il en faut

  1. On sait que, dès les débuts de l’imprimerie, le compagnon, payé à tant la feuille, établissait la composition en pages ; les épreuves, avant d’être lues par le prote ou le correcteur, étaient imposées. — Nous ignorons à quelle époque l’usage s’est établi des « épreuves en placards ».