Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/374

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Pour un « blanc à supprimer » au début de la justification, Didot utilise un tiret :

1470, que Ulrich Gering introduisit
— à Paris l’usage de l’imprimerie


qu’il reporte en marge en le faisant suivre d’un trait de renvoi :

63. Espaces, cadrats, interlignes, lingots et, généralement, blancs marquant à l’épreuve, à baisser : L’espace ou le blanc sont, dans le texte, barrés d’un trait vertical de renvoi :


en marge, le correcteur figure une sorte de signe rappelant le « multiplié » :


ce signe est accompagné du trait de renvoi.

Il n’est pas nécessaire de souligner le symbolisme de ce signe ; même un profane de la typographie utilise le signe X s’il veut, dans un manuscrit, « annuler, éliminer, faire disparaître », une partie défectueuse de certaine étendue.

Nombre de correcteurs, au lieu du trait de renvoi, emploient dans le texte le signe lui-même, qu’ils répètent dans la marge, tantôt avec, tantôt sans le trait de renvoi.

Didot et Tassis emploient également ce signe pour les lettres hautes, c’est-à-dire marquant trop à l’épreuve : le mécanisme de cette correction est exactement le même que pour les « blancs à baisser ».

— Pour les espaces, D. Greffier suit les errements du numéro 63 ci-dessus, c’est-à-dire le trait de renvoi barrant l’espace ; pour une interligne « à baisser », il surcharge l’interligne du signe lui-même reporté ensuite dans la marge avec un trait de renvoi :