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III. — Blancs et interlignes.


47. Lettres ou mots à espacer, à écarter : Dans le texte, le correcteur place un trait de renvoi à l’endroit où le compositeur doit jeter un blanc :


puis dans la marge il indique le signe d’espacement :


qu’il accompagne du trait de renvoi figurant dans le texte.

La forme première de ce signe fut, sans conteste possible, un retangle parfait :


qui symbolise rigoureusement l’idée d’espace, de cadrat, de blanc enfin à placer entre les lettres ou les mots.
xxxx Par une déformation naturelle qu’expliquent le désir d’aller vite et la nécessité de n’être précis que dans les limites où le besoin d’être compris l’exige, chaque trait ne tarda pas à déborder au delà des limites du carré régulier :

De plus en plus, le signe s’est éloigné de sa forme primitive, — et les mieux intentionnés, comme ceux qui se prétendent bien renseignés, nous disent aujourd’hui : Ce signe ressemble à un dièze. » — Et c’est à l’aide d’un dièze (𝄰) que Fournier figure ce signe dans son protocole !

48. Blanc irrégulier de deux ou trois mots : Entre chaque mot dont le blanc doit être régularisé, on trace un trait vertical :

Les traits de renvoi sont reportés groupés dans la marge et accom-