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Le raisonnement est plutôt spécieux ; ce qui semble vrai pour les caractères gras ne le paraît pas moins pour l’italique, dont le filet simple est la caractéristique par excellence, et qui à ce titre devrait figurer dans toutes les indications d’italiques. Les petites capitales italiques seraient alors indiquées par trois traits simples : un pour l’italique, deux pour les petites capitales. — Il est superflu d’insister sur les confusions multiples qui en résulteraient entre grandes capitales et petites capitales .

Suivant ce même ordre d’idées, comment devront être soulignées les grandes capitales grasses italiques, les petites capitales grasses italiques, les italiques grasses bas de casse, etc. ? — Autant de points que D. Greffier n’a point cherché ou peut-être même songé à résoudre, car avec son système la solution eût été plutôt embarrassante ou compliquée.

Aucun écrivain typographique n’a d’ailleurs jamais pensé, que nous sachions, aborder semblable problème tous, sans vouloir innover sur ce sujet, se sont simplement conformés aux usages courants. Il suffisait, dans ces conditions, de rappeler des règles universellement connues et admises.




§ 3. — LES SIGNES DE CORRECTION


39. L’emploi des signes de correction donne, pour la bonne rectification des fautes ou des erreurs, une sécurité relative, à laquelle ne pourrait prétendre une explication parfois longue ou quelque peu embarrassée. Une plus grande rapidité de lecture est, en outre, la conséquence naturelle de l’usage des signes.

Par exemple, à une personne quelque peu initiée le signe


indiquera très nettement qu’il faut retourner telle lettre ou tel chiffre ; il évitera l’inscription sur l’épreuve des mots à retourner ou retourner, que dans un moment d’inattention le compositeur pourrait insérer dans le texte.