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— E. Desormes, Th. Lefevre, l’Agenda Lefranc, l’Annuaire Desechaliers indiquent de manière à peu près semblable les bourdons de grande importance : un renvoi de forme spéciale[1], dans le texte et à la marge,


accompagné, dans la marge, de l’indication :

V. Breton utilise ce signe même pour un bourdon d’un seul mot.

H. Fournier, E. Leclerc, Daupeley-Gouverneur ne donnent, en exemples, que des bourdons d’un mot ou d’une lettre.


IV. — Lettres défectueuses.


34. Au cours de sa lecture, le correcteur doit éliminer avec soin, de la composition qu’il vérifie, les lettres écrasées ou présentant un défaut[2].

35. Ces lettres sont, dans la composition, barrées d’un trait ver-

  1. Cette forme spéciale est précisément la « représentation graphique du bâton des pèlerins » dont parlent Momoro et E. Leclerc (voir texte, p. 313). — Le Grand Dictionnaire universel du xixe siècle (P. Larousse) définit le bourdon « un long bâton de pèlerin, orné à sa partie supérieure d’une gourde ou d’une pièce tournée on forme de pomme ».
  2. « Le correcteur doit éliminer les lettres écrasées ou défectueuses » : telle est la règle. Il n’entre point dans le cadre de ce travail de décider à qui incombe la correction de ces lettres « sur le plomb », lorsque leur nombre est élevé. Au compositeur, au metteur en pages, au chef de matériel, au prote même est après examen réservée la décision à prendre. — Il en est de même lorsque le typographe a composé dans une « boîte » qui n’a pas été « mastiquée » par lui. Le correcteur signale au crayon bleu, à l’encre rouge ou de toute autre manière, suivant les conventions — les lettres d’œil différent. Au besoin, dès qu’il rencontre un « mastic », il prévient, le cas échéant, le correcteur chef, le metteur ou le chef de matériel. Mais à cela se borne son rôle. Son devoir est de corriger ; son droit n’est point d’imposer, arbitrairement ou non, une décision ici, et une autre là : le correcteur ne peut qu’exiger l’exécution de sa correction.